Il y a dix ans commença la plus grande crise financière et économique que le monde connût depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Fin 2008, l’Etat luxembourgeois dut intervenir pour sauver une banque dite systémique de la place financière luxembourgeoise. Le BIP du pays régressa de l’ordre de 4,4% en 2009. En 2012, l’économie luxembourgeoise enregistra encore une baisse du BIP de l’ordre de 0,4%.
Le sauvetage des banques ainsi que la récession économique et son corollaire, le fléchissement d’importantes recettes étatiques, présentaient un risque potentiel élevé. Afin de permettre au pays de traverser cette période de crise, le gouvernement de l’époque, mené par le CSV, mit en place une politique anticyclique comportant des investissements élevés.
Seule une politique anticyclique et courageuse permit au pays, et en particulier aux citoyens, de surmonter la crise de manière largement indemne. Dans un tel contexte, l’augmentation importante de la dette publique fut un mal nécessaire. Tout au long de ces années, et alors que d’autres pays ont perdu leur bonité, notre pays a continué à bénéficier d’une notation maximale, le fameux Triple A.
A partir de 2013, la croissance commença à revenir. Le BIP afficha chaque année un taux de croissance moyen de l’ordre de 4%. Pendant ce temps, la dette continua cependant également à augmenter. A partir de 2013, la dette publique passa de 11 à 12,7 milliards d’euros et atteindra en 2020 environ 13,9 milliards d’euros ce qui représente 21,3% du BIP. Une telle évolution doit être freinée.
Le CSV plaide pour des finances publiques saines.
- Nos objectifs sont :
- l’équilibre budgétaire,
- pas de déficit, et
- la réduction progressive de la dette publique.
- Le CSV vise un taux d’investissement constant de l’ordre de 4% du PIB. Les investissements devront concerner des projets d’infrastructures résolument tournés vers l’avenir. Parmi ces projets, on peut citer les projets prioritaires au niveau ferroviaire et routier. L’offre en matière de logements devra également être augmentée de manière substantielle. La construction de nouvelles écoles, de structures d’accueil pour enfants et des infrastructures sociales devra également continuer à progresser.
- A nos yeux, il est important que l’Etat soit représenté dans les sociétés qui sont stratégiquement les plus essentielles pour notre pays. La gestion des participations étatiques doit être reprise par un fond respectivement une société. Cette société (ou ce fond) gérera de manière professionnelle les participations de l’Etat et déterminera la stratégie à poursuivre par celui-ci ainsi que ses investissements p.ex. au niveau de Cargolux, Arcelor ou encore auprès de banques systémiques. A moyen et long terme, es dividendes ne devraient plus affluer dans le budget de l’Etat, mais être versés entre les mains du fonds à créer. L’actuel fonds souverain intergénérationnel sera intégré dans ce nouveau fonds respectivement dans cette nouvelle société. Les participations étatiques dans des sociétés seront à l’avenir financées via la nouvelle structure.