Les flux migratoires constituent un défi pour l’Europe et notre pays. La crise migratoire exige une réponse européenne commune.
Si la crise migratoire exige une réponse européenne commune, il n’en demeure pas moins que cette réponse ne saurait à elle seule suffire. Chaque pays, aussi le nôtre, est sollicité. Une stratégie à long terme, claire et cohérente est requise.
Un cahier de charges doit définir les devoirs et obligations des différents acteurs concernés (Etat, communes, associations caritatives).
Beaucoup de communes sont prêtes à accueillir des réfugiés. Ils ont cependant besoin d’un interlocuteur et de règles qui soient claires. Il en va de même pour les associations caritatives. Celles-ci doivent savoir ce qui est attendu d’elles concrètement et comment elles peuvent s’investir aux côtés des autres acteurs, afin d’accueillir et d’encadrer correctement les réfugiés.
A partir du moment où les devoirs de chaque acteur sont clairement définis, on aura besoin d’un plan national d’intégration.
L’accueil et l’encadrement des réfugiés doivent se faire en trois temps :
1. Phase : le premier accueil ou « First response »
Lors de cette première phase, les réfugiés seront accueillis et hébergés dans des structures étatiques (Weilerbach, village container, …etc.). Ce premier accueil incombe à l’Etat.
Les demandeurs de protection internationale souffrent en particulier de stress post-traumatique. Il n’est pas rare que les femmes aient fait l’expérience de violences extrêmes. Les personnes particulièrement vulnérables doivent être accompagnées dès le début de la procédure par un personnel qualifié et être prises en charge et protégées sans délai d’attente.
2. Phase : pendant la procédure d’asile
Lors de cette phase, les communes seront intégrées, à condition que les devoirs et obligations entre l’Etat et les communes aient été préalablement définis selon des règles toutes aussi explicites (chaque commune doit être traitée de la manière), que l’Etat ait émis des propositions précises dans le cadre du cahier de charge dans les domaines de la prise en charge et la gestion des structures d’accueil, de l’encadrement des réfugiés, ainsi que de la prise en charge scolaire des enfants.
Nous avons également besoin d’un « plan sectoriel pour structures d’accueil » pour déterminer les sites des centres d’accueil.
3. Phase : après la clôture de la procédure d’asile
Dans le cas où la demande d’asile n’a pas reçu de réponse favorable : les réfugiés devront repartir le plus tôt possible pour leur pays d’origine. Une adaptation régulière de la liste des pays sûrs de même que des procédures plus rapides sont partant un « must ».
Dans le cas où le statut de réfugié a été accordé : il est important que les personnes concernées quittent le plus rapidement possible les structures d’accueil afin que celles-ci puissent accueillir de nouveaux arrivants. Dans ce contexte, la solidarité des communes devra jouer. Un système de quotas sera introduit, le cas échéant.