Chapitre 2 – Economie, Travail et Emploi : Innovation en tant que facteur clé de la compétitivité

2.4. Viticulture

Le CSV veut un secteur viticole dynamique et attractif. A l’instar de l’agriculture, il échet de minimiser également les charges et les exigences administratives au niveau du secteur de la viticulture.

La liste des machines éligibles à subventionnement doit être révisée si, après examen, une telle liste devait s’avérer nécessaire. Dans ce domaine également, il ne s’agit pas d’opposer la culture conventionnelle et biologique. Les deux cultures méritent d’être soutenues.

Les changements structurels affectent depuis longtemps le secteur viticole. En l’espace d’une génération, les villages viticoles de la Moselle n’abriteront plus que quelques domaines viticoles voire – en certains endroits – plus d’un seul. Actuellement, nous comptons moins d’un établissement nouveau par an.

La succession et la reprise d’une entreprise doivent partant être accompagnées encore plus étroitement.

  • Le CSV veillera à ce que les jeunes viticulteurs, qui osent démarrer leur carrière et reprendre une exploitation reçoivent une aide intégrale de la part de l’Institut viti-vinicole et éventuellement de l’administration. Un « tuteur » devrait les soutenir activement dans toutes les questions relatives à la création et à la reprise de l’entreprise, y compris vis-à-vis des administrations tierces, et prendre également en charge les démarches administratives. Les services de conseil sont et demeurent d’une importance capitale. Ils doivent être offerts de manière individuelle et personnalisée.
  • Le CSV renforcera encore le rôle de l’Institut viti-vinicole de Remich en tant que centre de compétence et « guichet unique » pour les viticulteurs. Ce rôle sera étendu au dialogue avec les administrations tierces. Le siège administratif de Remich sera conservé. Le soutien au niveau des requêtes ainsi que les services de conseil seront encore plus personnalisés.

Les vignobles doivent pouvoir former un ensemble cohérent. Ceci vaut également en ce qui concerne la distance minimale et les zones tampons. Ce n’est que de cette manière que la viticulture est moins sujette aux attaques de parasites et peut contribuer à la préservation du paysage culturel spécifique et du paysage typique de la Moselle. C’est également dans l’intérêt du tourisme, de l’œnotourisme et du tourisme culturel, pour lesquels la vallée de la Moselle représente un grand potentiel et doit être développée.

Toutes les exploitations, tant celles à temps plein que celles à mi-temps, ont le même rôle important à jouer.

  • L’accent doit continuer à être mis sur une production de qualité. Une réglementation spécifique pour les bars à vins qui proposent une consommation de produits locaux et régionaux sera développée. La signalisation touristique pour la promotion de la région et des vins doit être revisitée.

De nouveaux efforts seront nécessaires dans le secteur du marketing, afin de contrer la baisse de la consommation de vins luxembourgeois.

L’entrée sur les grands marchés des pays étrangers voisins doit être optimisée. L’étude de marché doit être mise en œuvre de telle manière que les résultats puissent atteindre le viticulteur.

Les produits viticoles à haute valeur ajoutée doivent être promus. Les actions devraient être conçues en collaboration avec le secteur HORECA. Il faudra déterminer de nouveaux groupes cibles.

  • La création d’un « bar à vin » dans la capitale, d’une maison du vin et des produits régionaux doit être réalisée en collaboration avec le secteur.
  • Le CSV exige également la mise en place d’une « maison du vin et des produits régionaux » à Bruxelles.
  • Le CSV soutient la construction du « Centre mosellan » à Ehnen. Une vinothèque offrant tous les vins luxembourgeois y sera e.a. intégrée.
  • Le facteur plaisir du vin et du crémant doit être intégré dans une stratégie touristique (nationale) globale pour le Luxembourg en tant que pays gourmet, pays dans lequel il fait bon d’y séjourner, y vivre et y savourer la vie.
  • La viticulture a un potentiel de commercialisation externe et peut également être promue dans cette direction.
  • Le CSV est d’avis qu’après les « assises agricoles », il faut organiser les « assises viticoles ».