Chapitre 7 – Environnement et Qualité de vie : Gérer la croissance de manière responsable

7.2. Economie circulaire et réduction de déchets

Concernant la gestion des déchets, le CSV tient à donner la plus haute priorité à la prévention des déchets et à leur réutilisation. L’Etat et les Communes sont responsables et servent de modèle dans ce domaine. L’ensemble de la thématique relative au gaspillage des ressources et à la prévention des déchets doit être intégré de manière renforcée au niveau de la réglementation générale. Ces thèmes doivent également être abordés au niveau de l’école, afin que les jeunes générations prennent conscience de cette problématique.

  • Nous voulons atteindre un taux de recyclage national de l’ordre de 65%.

L’évolution d’une logique d’élimination pure et simple vers une utilisation plus circulaire des matériaux et ressources (« circular economy »), liée à la croissance de la population voire un développement économique positif, constitue la base pour de nouvelles branches économiques ou celles-ci sont en pleine croissance.

Nous apportons une grande attention au recyclage des éléments nutritifs.

  • Nous allons promouvoir la récupération de nutriments à partir des eaux d’égout et leur réinjection dans l’agriculture, et ce dans le sens de l’économie circulaire.
  • Tout projet de construction doit être accompagné pour les matériaux utilisés d’un concept de réutilisation et de gestion des déchets.
  • Le CSV veut soutenir de manière concrète les entreprises et les initiatives innovantes et ainsi favoriser leur propre dynamique. Ceci vaut surtout pour les nouveaux acteurs (boutiques secondhand, Repair-Cafés, vente sans emballage superflu,.. etc.) tout comme pour le recyclage des déchets « classiques ». La stratégie européenne « European Strategy for Plastics in a circular economy » initiée par la Commission européenne, tout comme les mesures de l’UE pour l’économie circulaire, serviront d’orientation en la matière et leur mise en œuvre doit être promue. Les emballages plastiques doivent être réduits de manière continue.
  • Nous entendons supporter et développer des initiatives comme les systèmes CUP bien connus, qui remplacent les gobelets jetables, ainsi que les initiatives comme l’ECO-BOX pour remplacer les assiettes et les coquilles jetables, afin de réduire les déchets jusqu’à moins de 100 kg par personne par année d’ici 2025. La production et la consommation de « single-use plastics » doivent être strictement réglementées et soumises à une taxation élevée afin de minimiser l’utilisation de ces matériaux synthétiques tout comme leur impact négatif sur la nature et l’environnement. Des partenariats internationaux ainsi que des initiatives européennes dans ce domaine doivent être soutenus.
  • La collecte de matériaux recyclables doit être étendue à des groupes et espèces supplémentaires. La loi du 28 mars 2012 sur la gestion des déchets et le plan national de gestion des déchets et des ressources (PNGDR) représentent le cadre pour continuer la politique des déchets menée depuis des décennies et couronnée de succès. Une responsabilité particulière incombe dans ce domaine aux communes et aux syndicats. Le principe du pollueur-payeur ainsi que les législations nationales et européennes déjà en place devront être mises en œuvre de manière conséquente dans toutes les communes du pays.
  • En vue d’une offre harmonisée pour tous les ménages et entreprises dans tout le pays, nous devons offrir partout les mêmes services de base pour la gestion de déchets. (e.a. collecte de matières recyclables comme le papier, verre, emballages, accès aux parcs de recyclage). Une attention particulière sera fixée sur la mise en place de la tonne de bio-déchets (« tonne brune » pour déchets ménagers)
  • Dans le sens d’un service harmonisé à tous les ménages et les entreprises du pays, il écherra d’offrir les mêmes prestations de base en matière de gestion et de traitement des déchets (e.a. collecte de bois, de matériaux recyclables tels que papier, verre, accès aux sites de recyclage). Une attention particulière sera portée à l’introduction de la collecte des résidus verts ou organiques («  poubelle marron » pour les déchets de cuisine).
  • Dans les communes où elle est déjà en place, nous souhaitons par le biais d’une initiative (« Biomüllinitiative ») multiplier le recours à la collecte de déchets organiques. En outre, lors de la réorganisation de l’aménagement territorial, il échet d’intégrer les décharges de débris de construction dans un plan national.
  • Nous entendons de surcroît promouvoir la réutilisation des déchets de construction dans la perspective d’une économie circulaire.
  • L’interdiction d’incinération générale, qui existe pour les coupes vertes, devrait être à une révision ponctuelle. Une telle révision devrait se baser sur les expériences faites depuis son entrée en vigueur et en collaboration avec les agriculteurs et les viticulteurs.

En cas d’un emploi approprié de toutes les mesures qui consistent à éviter les déchets et à recycler, les coûts de traitement des déchets résiduels vont baisser et une taxation structurée, échelonnée et motivée des communes peut les répercuter aux citoyens de manière avantageuse. Parmi les solutions appropriées, on peut citer p.ex. une extension de l’offre en matière de conteneurs et/ou un système de collecte et de facturation (Système Idnet avec pesage des tonnes par un chip) qui tient compte du principe du pollueur payeur.

  • Le CSV soutiendra les Initiatives européennes en matière de lutte contre les obsolescences programmées.